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19 juillet 2022 Retraite

La dépense oubliée de la retraite

Au moment de la retraite, il n’y a pas que le golf et les voyages à planifier…

Voici un sujet dont on parle peu, et qui est l’éléphant dans la pièce. Je veux parler des soins de santé pour les retraités. Selon un sondage Léger Marketing [i], 74% des Canadiens n’ont rien prévu comme dépenses de santé à la retraite dans leur plan financier. Pourtant, l’espérance de vie est tellement longue qu’il est pratiquement impossible de ne pas avoir besoin d’aide ou de soins pendant la retraite qui pourrait durer 25-30 ans.

SunLife a publié sur son site  www.sunlife.ca un résumé des cinq phases de la retraite en matière de soins de santé.  Pendant la première phase, le retraité n’a besoin d’aucun soutien. Puis, il accepte de l’aide de sa famille. Dans la 3e phase, il commence à réclamer des soins de santé externes, phase durant laquelle, il faudra souvent adapter le logement. La 4e phase inclut des soins externes au quotidien et la 5e phase, celle de la dépendance, c.-à-d. l’admission dans un centre de soins de longue durée.

Selon Statistiques Québec, la population de la province est estimée à 8,4 millions de personnes au 1er janvier 2019 dont 20% ont 65 ans et plus. Ce dernier groupe va dépasser le nombre de jeunes de moins de 20 ans dès 2022.  Le Québec est la province qui vieillit le plus rapidement au Canada.

Non seulement on se cache la tête dans le sable en matière de frais liés à la santé, mais en plus il y aura de moins en moins de jeunes qui vont être disponibles pour prendre soin de nos retraités. Alors que faire?

La première option, et de loin, est celle de travailler sur votre capital santé. Il n’y a rien de plus rentable. Comme les activités pour les 50 ans et plus sont légion, profitez-en au maximum dans votre communauté. Bougez tous les jours, augmentez de façon importante votre consommation de légumes et de fibres. N’attendez pas la retraite pour être dans l’action. Investissez dans votre santé et pas seulement dans vos REER.

La deuxième option est de transférer le risque d’invalidité à la retraite entre les mains d’un assureur. L’assurance soins de longue durée est une option à considérer pour les moins de 65 ans et idéalement les moins de 60 ans.  Si vous avez de l’assurance maladie grave, conservez-la précieusement. L’incidence du cancer chez les 60 ans et plus augmente de façon exponentielle et, particulièrement chez les hommes [ii].

La troisième option est d’analyser ce qui sera offert par votre régime d’assurances collectives à la retraite surtout pour les trois premières phases de la retraite. Si vous n’avez aucune couverture en assurances avec votre employeur, il est impératif d’analyser l’option d’une assurance soins de longue durée.

La quatrième option est plutôt une habitude à prendre pour tous les retraités : mettez 3% de vos revenus de retraite dans un coussin financier pour les imprévus (toiture, soins dentaires, adaptation de la résidence, etc.).

Et si vous vous dites que de s’assurer coûte trop cher à court terme, imaginez-vous dans votre grand âge avec des ressources très limitées, un capital-retraite qui se gruge à la  vitesse de l’éclair, un réseau familial à bout de souffle, et finalement un réseau de la santé surchargé.

Ce qui coûte cher, c’est de ne pas avoir de plan financier, de sous-estimer l’espérance de vie et les coûts de santé à la retraite, d’accumuler des dettes qui ne seront pas remboursées au moment de la retraite, de prendre des décisions financières impulsives telles que de réclamer la régie des rentes du Québec dès 60 ans et de laisser sur la table 37% de cette rente à vie, etc.

On a assisté à une conférence du Dr Richard Béliveau, biochimiste, il y a quelques années et on sentait son exaspération de toujours être obligée de répéter le même discours sans que rien ne change vraiment dans nos habitudes de vie. On ressent la même chose aujourd’hui face à l’enjeu des soins de santé à la retraite…

Qu’en pensez-vous ?

Micheline B. Soucy
Ex-planificatrice financière et passionnée des finances personnelles                               

Et en collaboration avec :

Cédrick Jasmin, B.A.A, Pl.Fin, RIS, CIMᴹᴰ
Gestionnaire de portefeuille 

Planificateur financier
Conseiller en sécurité financière
Spécialiste en investissement responsable
Représentant autonome
cjasmin@peakgroup.com
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Léon Lemoine, AVA, Pl.Fin
Conseiller en placement

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Assureur vie-agréé
Conseiller en sécurité financière
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Les opinions dans ce présent communiqué ne reflètent pas nécessairement les opinions de Valeurs Mobilières PEAK inc. Les sources utilisées sont considérées fiables par les auteurs mais ne sont pas garanties. Bien que ce document ait été rédigé avec le plus grand soin, rien n’en garantit  l’exactitude ni l’applicabilité à tous les cas particuliers. Certains des énoncés reflètent les opinions personnelles des auteurs.

[i] Association canadienne en assurances de personnes (ACCAP)
[ii] Statistique Canada et la Société canadienne du cancer, Fig. 1.3 : Nouveaux cas et taux d’incidence selon l’âge de tous les cancers, selon le groupe d’âge et le sexe, Canada, 2013 à 2015

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